TABLEAU DE FLUX DE TRESORERIE EN SYSCOHADA

Photo Credit: CPCC
Les cadres techniques du Conseil Permanent de la Comptabilité au Congo
(CPCC) ont pris part à leur réunion technique en date du 06 Juin 2023
animée par Monsieur Clément AHADI, expert comptable de la même 
institution. Cette réunion était centrée sur le thème: "Présentation du 
tableau des flux de trésorerie en SYSCOHADA révisé et Normes internationales
IAS/IFRS: Approche comparée".

Cette étude avait permis aux participants de comprendre les points ci-après:

- C'est la méthode indirecte qui est recommandée dans l'espace OHADA et 
l'approche pratique de cette méthode, quoiqu'elle concoure à la démonstration 
de la variation de la trésorerie de l'exercice, se diffère de l'approche édictée 
pour la même méthode par les normes IFRS (IAS 7). En revanche, dans les normes 
internationales, c'est la méthode directe qui est vivement recommandée pour des
besoins de compréhensibilité du contenu par les utilisateurs. Mais dans la pratique,
plus de 95% des sociétés utilisent la méthode indirecte.

- Dans cette méthode indirecte, le calcul des flux de trésorerie provenant des
activités opérationnelles en SYSCOHADA sont dégagés à partir de la reconstitution 
de la capacité d'autofinancement globale, alors que les normes IFRS quant à elles,
la constitution de ces flux commence à partir du résultat avant impôt.

- Dans cette démarche de reconstitution, le fait de divergence le plus marquant est 
que le SYSCOHADA classe les intérêts et dividendes perçus des participations
dans le flux de trésorerie d'exploitation alors qu'il s'agit des revenus financiers 
issus des investissements. Ce qui n'est pas le cas dans les IFRS. Toutefois, les normes
IFRS laissent la possibilité aux Entités de les classer soit dans l'activité ordinaire,
soit dans l'activité d'investissement. A cet effet, les normes IFRS vont classer les intérêts 
et dividendes perçus des titres de participation dans le flux de trésorerie d'investissement.

- En fin, aucun retraitement n'est requis dans le calcul de la variation des besoins de 
financement en IFRS alors qu'en SYSCOHADA, les créances et les dettes sont l'objet de 
retraitement afin de ne renseigner que les créances et dettes qui sont d'exploitation.